Dans « Pratiques des arts profanes », Prince Fellaga nous propose de découvrir un univers
éclectique, à la fois intimiste et universel. Alternant entre réflexions philosophiques
personnelles, story telling, egotrip et critique sociale, c’est cette approche à la fois personnelle
et universelle qui donne toute sa valeur au résultat final...
Prince Fellaga s’attarde sur des aspects fondamentaux de l’existence tels que l’amour ou la
mort de manière directe, mais toujours avec pudeur, sans pour autant tomber dans le pathos ou
les banalités.
C’est une analyse au couteau et sans concession de notre société actuelle qu’il nous propose
avec ce projet. Mais aussi plus profondément en passant au crible nos moeurs modernes,
toujours avec une dimension analytique et philosophique de qualité, c’est donc un univers à la
fois poétique, inquiétant, obscure et très pragmatique qui se dessine et s’offre à nous.
Un art abouti et mature, sans fioriture, radical et écorché vif... et la recette fonctionne, c’est
efficace et incisif!
Rapport à l’argent, illusions, désillusions, réseaux sociaux, nivellement par le bas général,
racisme et fascisation de la société, droitisation et radicalisation des discours, retour des
extrêmes dans le game, rien n’échappe à la plume et l’esprit affûté de Prince Fellaga ...
En effet, le Prince débarque en force et casse clairement la baraque avec des textes conscients
et concis, engagés et poétiques à souhait. Doté d’une voix grave et d’un flow posé, assuré et
déterminé, une maîtrise assurée et évidente des mots et du Bescherelle se dégagent
incontestablement chez lui... et ça fait du bien au rap !!!!
Un artiste qui ne se prend pas au sérieux au moins autant qu’il ne prend pas son public pour
inculte, en mettant la barre haute sans pour autant être élitiste, et qui vient surtout faire
résonner en chacun de nous des constats à la fois intimes et sociétaux nécessaires. Sans pour
autant s’interdire les plaisirs, Prince Fellaga nous montre toute l’étendue de son répertoire et
n’hésite pas à faire des détours par des moods plus égotrips, mais toujours avec cette exigence
des mots et du sens. Lourd !
Et que dire du travail de production musicale qu’apporte Kheyzine ? Un beatmaker qui est
toujours à l’écoute des artistes avec lesquels il collabore, qui sait faire ressortir le meilleur d’eux
en leur proposant des sons pensés et construits à leur image. Le compositeur bordelais délivre
ici encore une fois un sans faute d’une qualité exceptionnelle.
Que ce soit dans le travail de variété des beats, dans la cohérence musicale globale du projet,
ou encore en termes d’harmonie des mélodies, le résultat final est hautement qualitatif. On
retrouve la patte creepy et grimey de Kheyzine, qu’il applique à une palette de beats aux
couleurs méditerranéennes, orientales voire free-jazz parfois et qui apportent une note à la fois
authentique et obscure au projet. Les beats inquiétants et sales de Kheyzine se marient
particulièrement bien avec la texture de la voix grave et lourde, déterminée, parfois caverneuse
de Prince Fellaga.
La fluidité et la complicité qui est née de ce projet entre les deux artistes ne ment pas et éclate
au grand jour tout au fil de l’album. Pour une première collaboration, ils ont su tout les deux se
trouver et tirer le meilleur de leur association, et la maturation du processus créatif qui en est à
l’origine l’illustre parfaitement.
L’album s’est construit en un peu plus d’une année, Kheyzine envoyant des packs de beats se
rapprochant le plus de la perception qu’il se faisait de l’identité artistique et musicale du Prince,
ce dernier sélectionnant ensuite les productions le séduisant le plus. A partir de cette matière,
Prince Fellaga a directement composé ses textes et posé ses mesures sur les instrus pour
ensuite les renvoyer à Kheyzine.
Ce dernier a su proposer des compositions musicales à l’image de Prince Fellaga tout en
gardant sa propre identité. Et Prince Fellaga a su intelligemment se nourrir de la créativité de
Kheyzine pour poser sa voix et ses textes et donner son orientation au projet.
En effet, les tracks s’imbriquent les uns après les autres de manière tout à fait naturelle, et cela
donne une cohérence globale au projet, à la fois musicale et textuelle. Le résultat se veut
harmonieux, tout en étant énergique, et ce contraste donne toute sa force et toute sa
profondeur au projet.
L’image ayant une part importante dans ce projet, le reste des membres du collectif Mystic Messengers a participé à la réalisation graphique de l’album. MC7942 grapheur et graphiste du collectif, a réalisé les covers du projet et la réalisation des clips a été faite par le collectif Mystic Messengers dans sa totalité. En effet, on mesure l’importance et la valeur de ce projet aux yeux des artistes y ayant participé
à la qualité finale des tracks clippés sur le projet. On retrouve trois morceaux clippés
précisément, avec un souci de la réalisation remarquable, la dimension cinématographique est
bluffante : Moksha, Bumpy et 1,618, dont l’influence artistique est directement tirée des œuvres
picturales des membres du collectif.
Le graff est mêlé aux techniques cinématographiques, et autant la qualité de la réalisation que
la qualité de l’image donnent toute sa force à la réussite du concept. DJ Dooble Tee, quant à lui, qui est le DJ avec lequel Prince Fellaga a l’habitude de travailler, lui a composé tous les cuts de
l’album qui viennent s’intégrer au travail de Kheyzine et donner une dimension encore plus
authentique en termes d’héritage hip-hop.
On retrouve aussi Ian Jones à l’origine des arrangements de l’album, du sample de la voix de
l’intro ou encore de l’interlude du projet, et dont les arrangements donnent indéniablement une
dimension toujours plus propre, structurée et aboutie au projet « Pratique des arts profanes ».
C’est donc une véritable pièce d’art que nous délivre ici Prince Fellaga, une œuvre qui se veut
totale par sa profondeur, sa sincérité et sa diversité d’expressions et de supports.
En effet, dès la première écoute, on est saisi par la pertinence et la qualité du projet, et c’est
après plusieurs écoutes que l’on peut véritablement saisir toute sa portée, son ampleur, qu’elle
soit émotionnelle ou intellectuelle. Entre les références musicales et la diversité des beats de
Kheyzine, les références culturelles et politiques de Prince Fellaga, notre perception artistique
est abondamment nourrie, de tous les côtés.
Bien pensé, bien structuré et bien réalisé, une chose est sure, « Pratiques des Arts Profanes »
réunit tous les atouts et tous les critères d’un album réussi.
Includes unlimited streaming of Pratique des Arts Profanes
via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
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ships out within 5 days
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Dans « Pratiques des arts profanes », Prince Fellaga nous propose de découvrir un univers éclectique, à la fois intimiste et universel. Alternant entre réflexions philosophiques personnelles, story telling, egotrip et critique sociale, c’est cette approche à la fois personnelle et universelle qui donne toute sa valeur au résultat final… Prince Fellaga s’attarde sur des aspects fondamentaux de l’existence tels que l’amour ou la mort de manière directe, mais toujours avec pudeur, sans pour autant tomber dans le pathos ou les banalités. C’est une analyse au couteau et sans concession de notre société actuelle qu’il nous propose avec ce projet. Mais aussi plus profondément en passant au crible nos moeurs modernes, toujours avec une dimension analytique et philosophique de qualité, c’est donc un univers à la fois poétique, inquiétant, obscure et très pragmatique qui se dessine et s’offre à nous. Un art abouti et mature, sans fioriture, radical et écorché vif... et la recette fonctionne, c’est efficace et incisif ! Rapport à l’argent, illusions, désillusions, réseaux sociaux, nivellement par le bas général, racisme et fascisation de la société, droitisation et radicalisation des discours, retour des extrêmes dans le game, rien n’échappe à la plume et l’esprit affûté de Prince Fellaga …
En effet, le Prince débarque en force et casse clairement la baraque avec des textes conscients et concis, engagés et poétiques à souhait. Doté d’une voix grave et d’un flow posé, assuré et déterminé, une maîtrise évidente des mots et du Bescherelle se dégagent incontestablement de lui… et ça fait du bien au rap !!!! Un artiste qui ne se prend pas au sérieux au moins autant qu’il ne prend pas son public pour inculte, en mettant la barre haute sans pour autant être élitiste, et qui vient surtout faire résonner en chacun de nous des constats à la fois intimes et sociétaux nécessaires. Sans pour autant s’interdire les plaisirs, Prince Fellaga nous montre toute l’étendue de son répertoire et n’hésite pas à faire des détours par des moods plus égotrips, mais toujours avec cette exigence des mots et du sens. Lourd !
Et que dire du travail de production musicale qu’apporte Kheyzine ? Un beatmaker qui est toujours à l’écoute des artistes avec lesquels il collabore, qui sait faire ressortir le meilleur d’eux en leur proposant des sons pensés et construits à leur image. Le compositeur bordelais délivre ici encore une fois un sans-faute d’une qualité exceptionnelle. Que ce soit dans le travail de variété des beats, dans la cohérence musicale globale du projet, ou encore en termes d’harmonie des mélodies, le résultat final est hautement qualitatif. On retrouve la patte creepy et grimey de Kheyzine, qu’il applique à une palette de beats aux couleurs méditerranéennes, orientales, parfois free-jazz et qui apportent une note à la fois authentique et obscure au projet. Les beats inquiétants et sales de Kheyzine se marient particulièrement bien avec la texture de la voix grave et lourde, déterminée, parfois caverneuse de Prince Fellaga. La fluidité et la complicité qui naissent de ce projet entre les deux artistes ne mentent pas et éclatent au grand jour au fur et à mesure que l’album se dévoile. Pour une première collaboration, ils ont su tous les deux se trouver et tirer le meilleur de leur association, et la maturation du processus créatif qui en est à l’origine l’illustre parfaitement. L’album s’est construit en un peu plus d’une année, Kheyzine envoyant des packs de beats se rapprochant le plus de la perception qu’il se faisait de l’identité artistique et musicale du Prince, ce dernier sélectionnant ensuite les productions le séduisant le plus. A partir de cette matière, Prince Fellaga a directement composé ses textes et posé ses mesures sur les instrus pour ensuite les renvoyer à Kheyzine. Ce dernier a su proposer des compositions musicales à l’image de Prince Fellaga tout en gardant sa propre identité. Et Prince Fellaga a su intelligemment se nourrir de la créativité de Kheyzine pour poser sa voix et ses textes et donner son orientation au projet.
En effet, les tracks s’imbriquent les uns après les autres de manière tout à fait naturelle, cela donne une cohérence globale au projet, à la fois musicale et textuelle. Le résultat se veut harmonieux, tout en étant énergique, et ce contraste donne toute sa force et toute sa profondeur au projet. L’image ayant une part importante dans ce projet, le reste des membres du collectif Mystic Messengers a participé à la réalisation graphique de l’album. MC7942, grapheur et graphiste du collectif, a réalisé plusieurs visuels du projet et la réalisation des clips a été faite par le collectif Mystic Messengers dans sa totalité. On mesure clairement l’importance et la valeur de ce projet aux yeux des artistes y ayant participé à la qualité finale des tracks clippés sur le projet.
On retrouve trois morceaux clippés précisément, avec un souci de la réalisation remarquable, la dimension cinématographique est bluffante : Moksha, Bumpy et 1,618, dont l’influence artistique est directement tirée des œuvres picturales des membres du collectif. Le graff est mêlé aux techniques cinématographiques, et autant la qualité de la réalisation que la qualité de l’image donnent toute sa force à la réussite du concept. DJ Dooble Tee, quant à lui, qui est le DJ avec lequel Prince Fellaga a l’habitude de travailler, lui a composé tous les cuts de l’album qui viennent s’intégrer à merveille au travail de Kheyzine et donner une dimension encore plus authentique en termes d’héritage hip-hop. On retrouve aussi Ian Jones à l’origine des arrangements de l’album, du sample de la voix de l’intro en passant par l’interlude du projet, ses arrangements donnent indéniablement une dimension structurée et aboutie au projet « Pratique des arts profanes ». C’est donc une véritable pièce d’art que nous délivre ici Prince Fellaga, une œuvre qui se veut totale par sa profondeur, sa sincérité et sa diversité d’expressions et de supports.
En effet, dès la première écoute, on est saisi par la pertinence et la qualité de l’album, et c’est après plusieurs écoutes que l’on peut véritablement saisir toute sa portée, son ampleur, qu’elle soit émotionnelle ou intellectuelle. Entre les références musicales et la diversité des beats de Kheyzine, les références culturelles et politiques de Prince Fellaga, notre perception artistique est abondamment nourrie, de tous les côtés. Bien pensé, bien structuré et bien réalisé, une chose est sure, « Pratiques des Arts Profanes » réunit tous les atouts et tous les critères d’un album réussi.
Mehdi SAHEL aka RANKING SARAZIN
credits
released November 11, 2022
Lyrics by Prince Fellaga
Features Hill G, Big Twins and Lil Sai
Beats by Kheyzine
Mix/ Master Markus Utke (Gitdatbeats)
Art Direction MC7942
Cover by WaterProof
Scratch by Dj Dooble Tee
Arrangement by Ian Jones
Mystic Messengers Artiste.Le rap de Prince Fellaga est conscient et concis, exigeant et poétique, bourré de références
historiques, philosophiques et spirituelles. Il a baigné dans le rap depuis sa plus tendre enfance, et ses modèles d’hier sont devenus ses acolytes de mic d’aujourd’hui. Quelle belle leçon de dépassement de soi et de réalisation de ses ambitions !...more
Entirely produced by Preservation comes the latest from lauded NJ rapper CRIMEAPPLE, whose bars hit as hard as ever. Bandcamp New & Notable Jan 25, 2024
